13 déc. 2007

Moucherott' n' roll


Un peu désoeuvré ce mercredi soir, je me suis dit:
"Et si j'allais voir un peu du coté du Moucherotte ?".
En disciple appliqué du changement d'approche, je suis parti tester le Tram. Celui qui monte à St-Nizier. Mon billet en poche, je monte en vélo à la station intermédiaire du virage sous la Tour sans Venin, et j'attends. Pas de tram. Bizarre. J'avise le controleur:
"- A quelle heure le tram ?
- Départ immédiat !
- Mais il est où ?
- Ben, faut regarder dans vot' tête, coté gauche, tiroir imagination.
- Hein ? Mais, et mon ticket ?
- Dans votre poche, n'oubliez pas de composter...
- Ben, et vous ?
- Moi, je n'existe pas .... ha, si, c'est un tram à pédales, ne l'oubliez pas."
Il disparaît aussi sec.
Je monte dans le tram, actionne les leviers et c'est parti, ce qui remplace "dans" par "avec" en début de phrase.
C'est bien le tram, ça monte en pente douce et constante, Tac-Tac TacTac.
C'est régulier, l'esprit peut vagabonder, pas de stress, Tac-Tac Tac-Tac.
J'ai le temps de voir les lumières de la ville. Tac-Tac Tac-Tac.
Le brouillard qui descend ou plutôt moi qui monte vers lui, Tac-Tac Tac-Tac.
Et puis, au détour d'un virage, la neige, station intermédaire des Michalons.
Le Tram s'arrète.
"- Tout le monde descend, terminus"
- Ben comment je fais ?
- C'est à vous les skis ?
- Oui.
- Pouvez-y-aller, la couche est lourde et tassée.
- Mais il n'y a pas de traces ?
- Savez pas faire ?
- Heu, oui.
- Faites !"
Et me voilà parti. La neige, c'est doux, c'est confortable, mais ça monte pas vite quand c'est épais. Et je monte, je monte. Station intermédiaire du Tremplin. Pas d'énneigée, effectivement le tram ne risquait pas de venir jusqe là... Maintenant, c'est le brouillard qui m'enveloppe. Heureusement, ils ont planté des arbres, ça permet de se repérer. Mais bon, pas grand chose à voir, je visite le coin, trouve une grande piste de ski, remonte un peu, et puis non, c'est trop mouillé.
Je fais un petit tour dans la foret, peut-être des champignons, et retourne au terminus. Je regarde dans ma tête, ouf, le tram est toujours là. Allez hop, je monte et je redescend, heureusement que mon billet est un aller-retour. Et, ô surprise, le tram me pose directement à la maison. Me reste une moitiée de nuit pour rêver de tout ça.

9 commentaires:

Anonyme a dit…

Excellent!
Bon, pour que tout le monde comprenne, il faut quand meme préciser qu'un tram montait jadis à St Niz. Cette "voie du tram" est maintenant une piste forestière, plus ou moins carrossable.

Jérôme a dit…

Chut !
Laisses deviner.

Julie a dit…

Les mecs on a dit qu'il fallait dé-mo-cra-ti-ser ! ;-) :D

Jérôme a dit…

Le WE du 21/22 je serais dispo ... pour dé-mo-cra-ti-ser ! ;-)

Sébastien a dit…

J'adore...

la démocratisation par la poésie...
PianPian est un PoetPoet...

allez, maintenant on attend le compte rendu de mardi soir qui devrait dé-mo-cra-ti-ser...

Julie a dit…

qui me parle?!!!

J'ai commencé à écrire mais franchement j'aurai jamais pu être journaliste!

Anonyme a dit…

Excellent ! J'adore cet humour (cette poésie) un peu décalée...

Anonyme a dit…

De mieux en mieux,j'adore.
Mais moi je fais mieux, je fais du véloski sans vélo. Il suffit d'habiter au départ de la rando et d'avoir de la neige dans son jardin.

Courage dans votre combat quotidien.

Anonyme a dit…

ptdr, une chronique comme j'aime les lire.

De mon coté c'est un train que j'ai dans la tête...............je me souviens le temps où l'on descendait au col de Lus ou à la gare de St-Maurice qui nous donnait de superbes opportunités pour rentrer en cycle sur la ville olympique.