12 févr. 2008

Oui, mais!


« oui, mais les vélos sont lourds »

« je t’aiderai à les hisser dans le train »

« oui, mais si je fais du vélo avant, je serai fatiguée pour la rando»

« Je te tracterai pour la partie vélo»

« oui mais il fait froid en vélo »

« Il suffit de se couvrir »

« oui, mais je suis sûre que les horaires de train ne vont pas aller… »

« Départ de Grenoble à 7h50, arrivée à Embrun à 11h15, on a tout le temps de faire une rando derrière et de rejoindre le chef lieu des Orres pour la nuit. Lundi, train direct Embrun/Grenoble à 18H10, arrivée à 21h15 »

« oui, mais c’est plus cher que la voiture »

« 26€ aller-retour par personne avec la carte coup de cœur »

«… d’accord, je veux bien essayer»

Bonne nouvelle, samedi matin, le train en approche est un TER nouvelle génération, pas besoin de soulever nos mules pour les embarquer. Pendant le voyage, mes pensées s’évadent et imaginent ce qui nous attend : la météo sera-t-elle clémente ? Aurons nous des problèmes avec les vélos ? La neige sera-t-elle bonne ? Tiendrons-nous les horaires ?

Embrun 11h30, on fait un tour sur la place du marché pour acheter pain et biscuits qui constitueront notre déjeuner, face au massif du Parpaillon depuis le belvédère d’Embrun. Si l’itinéraire de l’après midi est bien défini, on profite de ce panorama pour repérer les randos pour les jours suivants. 13h30, on décolle pour le hameau des Gaillards, en empruntant un itinéraire bis parfois raide et parfois bien enneigé. 14H30 on arrive dans la cour d’une maison au bout du village, un vieux monsieur coupe son bois, nous lui demandons si nous pouvons laisser les vélos là devant chez lui… évidemment il dit oui, pas besoin de cadenas cette fois-ci ! La rando dans le Mélézin du Méale nous apprendra que les conditions en face nord sont exceptionnelles : poudre à tous les étages et en quantité. 16H30 on stoppe la montée, car nous voulons profiter de la fin du jour pour faire la route qui nous sépare des Orres. Ce trajet nous offrira un coucher de soleil sur le lac de Serre-Ponçon.

Dimanche matin, nous sommes sur place : qu’elle que soit la rando choisie, l’approche en vélo sera courte. La grasse matinée s’impose donc d’elle-même. Du chalet où nous sommes accueillis, nous avons vue sur la tête de la Mazalière que nous avions repérée pour aujourd’hui. On déchante un peu en se rendant compte que la face prend le soleil très tôt et surtout qu’on aura la vue sur la station. On opte donc pour le vallon du Siguret juste à côté. 20mn de vélo plus tard et on est prêt à chausser. Quelques km de ski de fond et nous prenons pied dans le vallon du Siguret. Seulement deux personnes sont venues le visiter depuis les dernières chutes de neige. On se dirige vers les crêtes du Lauzet, une fois en haut on s’arrêtera là, profitant de la vue. Retour au vélo, en 10mn nous sommes prêts à partir. Entendu à un croisement « c’est du parapente que vous faites ? ».

On profite de la fin d’après midi pour aller déguster un chocolat chaud au gite d’étape le jas de la Viera. On discute randonnée à ski avec le gérant. On lui fait part de nos projets pour le lendemain ; il nous oriente vers Côte Ronde en boucle par le vallon de l’Essalette et descente par le vallon du Muretier. La face nord a été skiée juste après les chutes de neige, les conditions nivologiques semblent stables pour cette boucle. On l’écoute et le lendemain, on rejoint le départ qui se trouve en haut de la station des Orres. Surprise, on va pouvoir s’éviter les kms de ski de fond, le chemin enneigé étant rendu cyclable par les nombreux passages de raquettes et de luges. On laisse les vélos, à la première grosse côte. De là, randonnée classique, accessible et très belle, avec un panorama à 360° sur toutes les alpes du sud. Retour à la civilisation à vélo, le chemin sera ludique et joueur dans une neige ayant un tout petit peu perdue de sa portance. 17h on quitte les Orres, 15km de vélos nous séparent d’Embrun que nous atteindrons en une demi-heure. 18H10 le train promis est là et la sieste qui va avec aussi…


« tu avais raison, c’est pas si compliqué le trainvéloski et en plus c’est agréable, il suffisait juste d’essayer .»

10 commentaires:

Jérôme a dit…

Moooooooorrrrrrrrrrrrrrt boonnnnnnnnn !!!!!!!!!!!

Sébastien a dit…

La classe absolue...

Anonyme a dit…

Dé-ment.
En plus c'est bien écrit et avec de belles photos.

Amanda a dit…

ça avait l'air bien sympa! Le prochain coup je veux bien tenter aussi!!

Anonyme a dit…

Bon, si vous vouliez rester en amoureux...
Pour la prochaine (Pianpian a un bon plan il parait), je veux bien venir.

Pouvez aussi faire du véloski avec gite au Monêt'... !!!

Anonyme a dit…

salut !

superbe en effet !

pour la redescente sur la piste de fond, en neige revenue, vous avez pas tenté de switcher les supports ? VTT sur le dos et ski au pied ?! :-)

a++

Anonyme a dit…

pas revenue sur la piste de raquettes, bien béton=nickel pour le vélo!

@ricil: la prochaine ce we ;-)

Anonyme a dit…

Tip-Top exemple pour Tous! Bravo à Vous!!!

Anonyme a dit…

Trop fort, génial , écolo, rigolo bref, un eexemple à suivre !!! lolo

Anonyme a dit…

ça mériterait une petite participation au concours changer d'approche une sortie comme ça : http://www.camptocamp.org/articles/114595/fr