21 févr. 2008

La Drôme adhère...

Ce ouikaine, Kler, Julie, Seb et moi avons consommé "local" !
Train, gîte, troquet et produits bio du coin, voilà une excellente recette pour passer deux bonnes journées tout en participant à l'économie du secteur. Bon, d'accord, le seul souci, c'est l'épicerie de Lus qui était fermée le dimanche aprèm... Pour le reste, nous avons tenu le cahier des charges.
Un départ de Grenoble à 7h57, arrivée à Lus vers 9h45, pain et croissants à la boulangerie du village avant d'attaquer à vélo les 7 kilomètres qui nous séparent de la Jarjatte.


20 minutes de pédalage et nous voilà au gîte, très bien placé au sommet du hameau, bien exposé, chaleureux ; Catherine et Jean-Marc accueillant les visiteurs avec le sourire dans cette nouvelle construction HQE. Nous laissons les vélos et quelques affaires dans un coin après nous être préparés dehors au soleil.

Le départ du jour se fait vers 11h30, skis aux pieds depuis le gîte, en direction du col des Aiguilles.



900 mètres de montée d'abord tranquille puis à peine plus technique et nous débouchons à la frontière départementalo-régionale.
Nous basculons vers les Hautes-Alpes pour remonter ensuite 300m sur Serre longue afin de retourner de l'autre côté par un petit col à peine plus au nord que celui des Aiguilles.

L'expo est SW, la moquette est parfaite, nous sommes seuls au monde dans ce large couloir, l'astre solaire mettant progressivement le feu à la neige.
Arrivés au gîte, les derniers rayons nous permettent de nous étirer presque au chaud sur la terrasse avant la douche purificatrice.
Repas au poil, on a droit à du rab de tout. La journée du lendemain prévoyant d'être longue (Grand Ferrand au programme), nous n'hésitons pas à charger le bide. Du coup, on a tout juste la place d'engloutir (faut bien se forcer !) une part de bon gâteau au chocolat de la patronne malgré une assiette bondée !!!!

Un bon dodo et quelques heures plus tard, nous nous retrouvons à la même table débordante de vivres. Gavés de la veille, la faim n'est pas vraiment au rendez-vous mais on fait quand même un effort !!!

Et là, le dilemme se pose : y'a 4 km de plat pour commencer. 3 solutions au programme :
-skis sans les peaux
-skis avec les peaux (ça évitera une manip qu'on se dit)
-véloski.

Seb opte pour la troisième option tandis que les 3 autres optons pour la deuxième (vraiment la pire en fait !!!). A vélo, Seb aurait raisonnablement mis 1/4h s'il ne nous avait pas attendu pour parcourir ces 4 kilomètres sur une piste très accrocheuse. En mode skating, on s'en serait tiré pour une demi-heure de fond, mais non, plus c'est long et plus c'est bon alors on garde les peaux. Une heure de balade plus tard, nous voilà au début des hostilités. Seb planque son vélo dans les vernes (avec un cadenas tout de même, on ne sait jamais) et nous attaquons alors la montée vers la cabane.

Ca râle un peu à cause du temps "pourri". En effet, nous sommes dessous le nuage. Cependant, je reste confiant et rassure la troupe en disant que le plafond ne doit pas être très haut et qu'on ne saurait tarder à passer au dessus. Une heure plus tard, avec Seb, nous sommes au soleil, regardant les filles gravir les derniers mètres d'une pente assez raide qui aura nécessité couteaux ou crampons. Mais la route est longue : encore une traversée et une pente raide bon dure.

Rebelote pour les crampons. C'est pas tout, l'objectif n'est toujours pas visible après 3 heures de rando !!! Quand enfin, il l'est, il semble bien loin et le soleil est déjà haut. Que nenni, nous nous rabattons sans mal sur la Tête de vallon Pierra que nous parcourons alors "en traversée bouclante". Le panorama vaut le détour. Les crêtes du Vercors-Jocou-Dévoluy-Ecrins faisant barrière à la mer de nuage arrivant du sud. Pause casse-croûte. Contemplation. Assoupissement. Descente !


La neige est excellente. Julie aligne les courbes telle une grenobloise pure souche, Kler envoie les watt sur fond de ciel bleu et Seb carve à donf en grandes courbes. Le top, c'est que plus bas, le nuage nous a préservé une neige au poil malgré l'heure avancée et un versant sud assez raide.

Alors que la plupart des randonneurs déchaussent à chacun des 4 passages de torrent que la piste du retour traverse, nous faisons fi de telles formalités et n'hésitons pas à mouiller les skis et les chaussures, euphoriques d'une telle descente.

Nous regagnons finalement le plat et ses pistes de fond. On a bien compris qu'il n'était nul besoin de repeauter (on nous la fait pas deux fois...). Seb quant à lui, se retrouve avec un vélo en rab. Comment faire ? Arrimer l'attirail sur le biclou tout de suite ou alors explorer encore un peu plus le concept du véloski ? Ceux qui connaissent l'animal auront vite fait de trouver la bonne réponse !!!

Et c'est sous les regards ébahis des badauds que le loustic file à toute allure vers le goûter !
Enfin, tant que le profil est un minimum descendant parce qu'après, c'est moins commode...
Toutefois, les skis de nouveau attachés sur le vélo, Seb profite d'une neige bien damée pour me tracter et rattraper ainsi les filles parties devant.
De retour à la Jarjatte, le soleil est intermittent et il fait frais sous le nuage... Nous remballons le matos et filons au chaud au troquet à Lus en attendant le TER 85674 de 18h21.

6 chocolats chaud, quelques tartines et 2 monacos plus tard, nous voilà prêts à embarquer, évitant le stress et les embouteillages du retour.

En conclusion, tout s'est déroulé à la perfection (ou tout comme). Un super ouikaine pour 4 heures de voyage seulement A-R, 14 kilomètres de vélo sur place, et un tarif attractif d'une soixantaine d'euros tout compris !

Si vous avez un projet similaire, n'hésitez pas, choisissez le département 26 : même pour une traversée à dos de chameau, la Drôme adhère !!!!!


Sortie réalisée dans le cadre du concours changer d'approche

7 commentaires:

Julie a dit…

Et bien il a su se faire desirer ce CR! ;-)

Unknown a dit…

énorme !
Autant chamechaude ou le moucherotte en véloski, ça me fait pas du tout réver, autant là je dis chapeau bas !
Bravo les filles...et les garçons, pas de sexisme !
Very nice photos indeed !
y a tout bon :D

Jérôme a dit…

Ca fait vraiment envie ..... !
Et les photos du hibou sont vraiment chouettes ... ;-)

Xavier a dit…

Pour répondre à Alexis, moi je n'ai fait que le Moucherotte et Chamechaude en véloski, et c'était plutôt délire (et c'est aussi en traînant dans ces endroits le dimanche par beau temps qu'on touche les gens sur ce genre de pratique) ! Mais c'est vrai que ça n'a pas l'ampleur de ce qu'ont fait les compères !! Vraiment beau et ... enthousiasmant ! Et puis, j'imagine qu'il a fallu se creuser les neurones pour arriver à goupiller un tour comme ça ... magnifique, quoi !

Jérôme a dit…

Tu parles, Seb m'a dit qu'ils avaient fait ça à l'arrache....
Aucun mérite, ces djeunz ... ;-)

Anonyme a dit…

On a eu du bol que le gîte ne soit pas plein, en appelant le jeudi soir!

kler a dit…

oui mais tu es drôle Julie , il a aussi fallut rentrer au Monet' en vélo...ça prend du temps !!!
N'empêche c'était un top WE ! Accessible et tout et tout même sans avoir une "caisse" de compet'.