En effet, l'idée de partir directement à skis de la maison ayant été éprouvée la semaine précédente avec Seb et Julie, Claire et moi ne voulions pas ressasser la recette. Cependant, la fantastique neige que nous avions skié dans les Cerces méritait qu'on y retourne ! 10 minutes de top25 3535OT (Névache-mont-Thabor) plus tard et le tour de 3 jours et demi était ficelé !
Le point de départ étant le bout de la route après Névache, la question est "comment s'y rendre ? ". La réponse pourrait être : "on prend la caisse et on attaque à 6h du mat de Névache". Elle fût plutôt (vu qu'on a le temps et un long ouikaine) : "on part la veille vers 14h, on monte en vélo et on dort au refuge Ricou !".
"Bon d'accord, mais qu'est-ce qu'on fait le jeudi, en attendant 14h ?
-Bein, un p'tit pic blanc ! Avec les 15cm de poudre tombés la veille, on va se gaver !!!"
A voté !
Ce qui fut dit fut fait. Et bien fait ! Grosse gavade au soleil sur l'itinéraire le plus couru du secteur Lautaret. Premières traces dans la face SE du pic, grandes courbes dans une neige de rêve, une foule un peu surprise par le beau temps et démarrant la rando un peu tardivement...
Observation bouquetins au parking avant de rentrer à la maison pour préparer le ouikaine.
Douche, sacs faits, cuisson du pain... et merde, il sera pas cuit avant 15h... Tant pis, on va essayer de pas trop traîner...
Dès que le "bip" de la machine retentit, hop, le pain dans le sac et zou, le sac sur le vélo et les bonhommes dessus ; c'est parti !
Nous saluons gaiement les cyclos qui redescendent la vallée, fiers de notre rythme soutenu. Soudain, à la sortie de Plampinet, c'est le drame ! Kler coule une bielle !
Pas grave, ils nous garderont bien un bout de gratin...
Névache-ville-basse puis ville-haute et voilà la petite route de la haute vallée et ses 10%, parfois 12... Nous espérons secrètement aller plus loin que les voitures qui sont arrêtées à Basse Sausse pour cause de neige sur la route, mais cela ne se fera pas : vraiment trop de neige ! Et vu l'heure, ça risque pas de porter...
18h30, nous posons les vélos contre un mélèze, à hauteur du pont de la Souchère, Kler file pendant que je peaufine le rangement et l'empaquetage des véhicules.
Une douche chaude, une grande salle de séchage des peaux et chaussures, un corridor de stockage des skis, des chambres de 4 ou 5, des couettes, des toilettes à l'intérieur ainsi que des lavabos, c'est le grand luxe !
Et pour tout ça, la demi-pension est à 33 euros ; le rapport qualité-prestations-prix est imbattable ! Courte discussion avec nos deux sympathiques collègues de chambrée avant de sombrer dans le sommeil. La nuit passe vite. Réveil 7h, petit déj’ pantagruélique et départ à 8h pour le Pic blanc. Encore ! Ah, non, le Pic du lac blanc. Montée féérique avec le soleil levant, deux lagopèdes viennent nous saluer de leur chant rauque avant de poursuivre leurs ébats.
Nous attendent 700m de descente toute aussi agréable que précédemment, exceptés les premiers mètres sous le col qui vaudront une belle gamelle à Claire. Du pont de la Fonderie, la remontée au col de la vallée étroite sera longue et chaude ! Peu importe, l'ambiance et le paysage sont envoûtants. Nous sommes seuls au monde.
Jusqu'au col de la vallée étroite puis le refuge du Thabor. Nous sommes en Maurienne !
Accueil sympa des deux jeunes gardiennes. Je réalise 5 ou 6 corvées d'eau au lac Rond à 200 mètres du bâtiment avant de me laisser tenter par la pente N qui semble avoir bien gardé la poudre juste au dessus du refuge. En dix minutes, je suis au sommet. De nouveau, un lagopède manifeste sa présence (chant et traces) ainsi qu'un accenteur alpin et quelques chocards . Je prends le temps de "shooter quelques pix' " avant d'hésiter un petit moment devant l'entrée du couloir pas si raide mais bien corniché. Après avoir découpé un bon morceau qui dévale la pente sans trop de dégat, je me lance pour déchausser 30 secondes plus tard... devant le refuge.
Itinéraire classique par le col des Méandes où nous rejoignons la foule venue du fond de la vallée ; et même Dominique et Didier, nos deux collègues de chambrée de Ricou qui montent depuis les Drayères.
Le panorama est toujours aussi époustouflant !
Claire a assuré un bon rythme qui nous place parmi les précurseurs du jour.
Pour moi, c'est un sommet à 3 coches (pieds, vélo, skis) de plus, mais la liste reste longue... Descente de rêve sur une moquette parfaite dans la combe sud avant la chaude remontée au col des Muandes.
Au refuge, nous retrouvons Nils du Queyras (bientôt des Pyrénées si tout se passe bien) qui nous accompagne demain à la pointe des Cerces. Tout continue de se dérouler comme prévu.
Encore un lever à 6h pour un départ à 7h en direction du seuil des Rochilles puis du col des Cerces.
Il étire les ombres et fait de nous de sombres géants longilignes.
Oui, il faut encore préciser que nous avons retrouvé aux Drayères Patrick et Marie, croisés à Ricou, qui ont le même programme que nous aujourd'hui. Ensuite, c'est une longue pente qui nous mène au sommet sans souci.
Bilan :
J1 : vélo : 40 km, 500D+ ski : 300D+
J2 : ski : 1500D+, 1100D-
J3 : ski : 1200D+, 1600D-
J4 : ski : 1000D+, 1200D- vélo : 40km, 200D+
8 commentaires:
ouh yeah!!
Carton rouge pour le titre squalinesque... ;-)
Yesssss, ça fait bien envie, tout ça ..... K fait du télémark, non ? on dirait, pourtant (Stem-pédalé-truc ...) ;-)
Bravo les cocos! C'est super classe. Et pis vive le stem-pédalé-coulé! Ça marche à tout les coups ;-)
Amanda a du soucis à ce faire niveau CR à rallonge :mrgreen:
Vraiment chouette les photos des environs du Thabor !
Génial les cocos!!
Ça c'est un joli tour sous le soleil!! Bon faudra juste rendre les photos "cliquable" pour qu'on puisse admirer les panoramas!
J'pourrais venir la prochaine fois?
;-)
superbe!
vous faites jamais de veloskibivouac, plutot que de du veloskirefuge? ça doit etre kek'chose de combiner cette approche douce de la montagne avec le fait de pouvoir planter sa tente où l'on veut (ou presque)?
This is great
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